Taire nos Mots

Se taire…

Taire nos mots,
Sous prétexte de protection,
De protéger une personne,
De protéger une histoire, une situation,
En tout cas, c’est ce que l’on pense faire.
Mais que/qui protégeons nous réellement ? 
Sous prétexte d’acceptation,
Que la situation est ainsi, que l’on a rien à dire, juste à accepter,
Croyance limitante !
Que l’on a pas pouvoir à changer les choses, alors à quoi bon… 
Fatalisme !
Mais, accepter ce n’est pas se résigner.
Sous prétexte parfois de patience, que ce n’est pas le « bon moment », qu’un moment plus opportun et adéquat arrivera, 
Et si ce « bon moment » attendu n’était qu’une parade, visant a attendre sans jamais se lancer,
Que cela cacherait-il ?
Dans tout cela, qu’advient-il de nous ? 
De nos besoins ?
De nos attentes ?
De nos propres limites ?
On pense pour les autres, en s’oubliant…
Assez souvent, on se tait par peur…
Par peur de dire ce que l’on a au fond du cœur,
D’assumer ce cœur, nos émotions et ressentis,
Par peur d’assumer nos choix,
Par peur de faire des choix tout simplement,
Par peur de les regretter,
Le regard des autres sur tout cela,
Mais également ce que cela générera en eux,
Par peur des répercutions, des conséquences,
Et au final, bien souvent, par peur de souffrir, ou d’être abandonné, rejeté…
Alors on ose même plus être nous même, ni s’affirmer, ni poser nos propres limites,
Repoussant à l’extrême nos capacités d’acceptation, de résilience.
On ravale nos mots… On les enfouit…
La communication, avec bienveillance, n’a pas vocation à perturber, à faire mal, à piquer ou à bloquer,
Elle a vocation à réfléchir, a faire réfléchir, à avancer, à poser les choses, a poser ses limites, à s’affirmer et à se positionner,
Non pas dans la force, non pas dans la contrainte,
Mais simplement dans la recherche d’un alignement avec Soi, dans la justesse de notre équilibre a l’instant T.
Il est bon d’oser s’exprimer, d’oser assumer nos choix, nos envies, nos limites,
Afin de ne plus se laisser guider par la peur de souffrir, d’être abandonné ou rejeté.